Aid el-kebir

Aïd el-Kabir

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L'Aïd el-Kebir ou Aīd al-Kabīr (en arabe العيد الكبير, signifiant littéralement « la grande fête »), est l'une des fêtes les plus importantes de l'islam. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le Mont Arafat.

Sur une enluminure ottomane, Gabriel arrête le bras d'Ibrahim prêt à sacrifier son fils que la tradition islamique apparente à Ismaël.

Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à Dieu, symbolisée par l'épisode où il acceptait d'égorger son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, celui-ci envoyant au dernier moment un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, mais parfois d'autres animaux comme des vaches ou des chèvres, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.

Selon la tradition judéo-chrétienne, c'est le second fils d'Abraham, Isaac son héritier qui a failli être sacrifié, et non Ismaël.

 

Appellations[modifier]

L'appellation islamique provenant des hadiths est « fête du sacrifice » ou Aïd al-Adha (en arabe : عيد الأضحى), cet aïd marque chaque année la fin du hajj.

L’Aïd el-Kebir est nommé la Tabaski au Sénégal (son origine) et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest francophone (Guinée, Mali, Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger, Cameroun) et par exemple au Nigéria. Chez les Berbères, en Afrique du Nord, il est appelé Tafaska. En Turquie, il est appelé Kurban Bayramı et dans les Balkans, Qurban Bajram.

Autrefois les Morisques réfugiés en Afrique du Nord appelaient cette fête Karnéré, le terme disparaît peu à peu au profit de la dénomination arabe majoritairement en vigueur au Maghreb, il est parfois noté sous la graphie européanisée de Carnere par de nombreux voyageurs étrangers.[réf. nécessaire]

Rites et traditions islamiques

Tabaski à Kounkané (Sénégal)

Le jour de Aïd el-Kebir constitue un jour de fête dans la tradition prophétique musulmane. En effet dès l'annonce de la vision de la nouvelle lune (cela signifie la fin du mois précédent et le début du suivant selon le calendrier lunaire), les musulmans où qu'ils soient, glorifient la grandeur d'Allah par le takbir comme suit : Allah akbar, Allah akbar,laa ilaaha illa Allah wa Allah akbar, Allah akbar wa lillahi al-hamd ( Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand, il n'y a pas d'autres divinités à part Allah et Dieu est le plus grand, Dieu est le plus grand et à lui seul lui sied la Louange ). Ils doivent le prononcer autant qu'ils peuvent dans les mosquées, dans les maisons et les marchés. Les hommes le proclament à haute voix tandis que les femmes le font à voix basse, depuis la veille jusqu'à la prière du lendemain , jour de fête. Le matin très tôt, les musulmans mangent un nombre impair de dattes selon la sunna, puis après s'être purifiés par les ablutions et s'être parés de leurs plus beaux vêtements,ils se rendent au lieu de prière (à l'extérieur ). Ils prient deux unités de prière et écoutent le sermon de l'imam qui les exhorte à craindre Dieu et à multiplier les actes d'adoration et de dévotion et à les parfaire afin qu’ils récoltent le succès au jour de la Résurrection. Enfin, l’imam égorge sa bête ( mouton, chèvre, vache, chameau…) au nom d'Allah, sur le lieu de sacrifice ensuite les fidèles l'accomplissent à leur tour. L'islam incite les croyants à remercier Dieu pour ses bienfaits, et à partager la viande avec les plus pauvres dans un esprit de recueillement et de fraternité... Cette tradition s'appuie sur la sourate 22 (dite du « pèlerinage »)



14/12/2010
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